De fil en aiguille

Robert Scoble est l’un des individus les plus présents dans le secteur techno de la blogosphère. Un profil intéressant ici

De fil en aiguille…. peu de temps depuis quelques temps. Je lis mes fils. Un pointeur sur un billet s’un autre bloggeur influent qui remarque que le phénomène est récupéré par les professionnels. De fil en aiguille… on réfère à Scoble qui est réputé suivre 800-1000 blogs individuels (!). (il partage les meilleures entrées ici). De fil en aiguille je tape « Scoble profile » dans google et tombe sur cette entrée.

KRON est une station télé de la région de San Francisco. Qui utilise de plus en plus youTube.

l’an dernier j’ai du insister pour que les étudiants du cours de eMarketing s’initient à la pratique de la rédaction de blogs et à celle de l’abonnement. Quelques uns étaient déjà aguerris. Peu de convertis.

La fracture dont parle Scoble est bien réelle. Les opportunités pour ceux qui sont du bon côté sont… infinies.


Un virage?

Digg relaie ce billet paru dans Ars Technica, à propos du lancement de l’ultra-portable d’Asus. L’auteur écrit que cette machine pourrait être un "game-changer"  — en français: pourrait redéfinir l’industrie.

En deux mots, Asus est une entreprise qui faisait des cartes mères (motherboards) et des ordinateurs portables. Devenue au fil du temps une entreprise importante. Et qui vient de lancer un ultraportable. Ce qui a provoque l’émoi est que cet ultra portable ne se vend pas $2000 comme on en voit depuis plusieurs années (voir www.dynamism.com pour quelques exemples) mais à moins de $500. Pas de disque dur mais de la mémoire flash. Et un système Linux.

On trouvera quelque part sur Internet des commentaires sur la fait que cette machine éclipse celle développée par l’équipe de Négroponte (OLCP qui visait le marché des pays en vois de développement). On lira ci-dessous que cet appareil est un succès auprès de ceux qui l’ont essayé.

Link: Game-changer: Asus Eee PC a win for Intel and Linux, at Microsoft’s expense.


Google mobile – la fin du fixe

Bon. Enfin. Quelques détails officiels sur la stratégie de Google en téléphonie mobile. (voir NYT). Trois remarques.

1) Microsoft avait été pionnier avec sa plateforme mobile (CE). Mais on sent que la philosophie va changer. L’accent n’étant plus sur le traitement local/synchro, mais bien sur l’intégration globale (i.e. le mobile est un appareil qui interface avec données et applications qui résident sur le www). Sera intéressant de voir si la magie iPhone va survivre. (iPhone est aussi dans un mode local — extension du iPod où la musique suit son propriétaire. Semble dépassé avec la prolifération de serveurs multimédia…) Bref, trois concepts: UMPC (PC ultra mobile) dominé par Microsoft / iPhone (intégration élégante d’usages connus — voix/chat/média) / Internet device (une tablette Internet).

2) Pas surprenant que Google pose ce geste. Aujourd’hui, tout l’intérêt est dans la mobilité. Voyez ce que Cerf raconte. Ou cette info récente où on parle du déclin du PC au Japon, en particulier chez les jeunes qui utilisent leur téléphone en priorité.

3) Ce qui me surprend est que le nom de Nokia ne figure pas dans la liste des membres du consortium formé autour du projet Google. J’ai possiblement lu trop rapidement. Mais je pense qu’en fait c’est que Microsoft, Apple, Nokia et Google pensent avoir une chance légitime dans la course au prochain standard de mobilité. Ne pas sous-estimer Microsoft qui dispose d’un remarquable bassin de talent et d’argent. Ni Apple, une entreprise visionnaire dans le domaine des interfaces, ni Nokia qui domine le marché de la téléphonie mobile et dont la gamme N connait un énorme succès, ni évidemment Google, l’entreprise qui a probablement le plus d’influence en TI aujourd’hui.


Que penser de Facebook?

Je me suis ouvert un compte sur facebook il y a une semaine, en me disant que de devais surmonter mes réserves et essayer sérieusement, histoire de ne pas laisser se creuser un fossé entre moi et mes étudiants qui sont sur facebook, pour la plupart. J’ai même reçu une invitation d’un collègue qui aimerait me compter parmi ses "amis".

J’ai fermé mon compte hier. Après avoir entendu ce podcast de l’émission Search Engine et lu le billet de Jon Swift

Jesse Brown (de Search Engine) relate l’histoire d’un syndicat qui a utilisé Facebook pour retracer les employés d’un casino. Le syndicat a ensuite créé un groupe pour diffuser l’information pertinente. Ultimement, Facebook a fermé ce compte, précisant que la politique est d’autoriser uniquement les comptes de (vrais) individus.

L’histoire de Jon Smith est similaire sur un point — Facebook a fermé son compte parce que Jon Smith est un nom de plume et pas une identité véritable.

Plusieurs éléments me préoccupent, peut-être à tort. Mais le fait que l’on puisse identifier mon réseau de relations à des fins commerciales politiques ou autres me préoccupe. D’autant plus qu’il n’est pas possible de s’abriter derrière un pseudonyme.

Ce qui est à priori un environnement permettant de partager efficacement des informations et d’avoir du bon temps présente des risques importants de récupération à d’autres fins. Ce qui aurait été possible en utilisant des pseudonymes (i.e. gérer des réseaux distincts d’amis, de famille, de relations d’affaires, de groupes d’intérêtes spéciaux) ne l’est pas. Je vois des difficultés importantes à ce que toutes mes relations se voient. Encore plus quand un observateur externe peut identifier le réseau (apparent) de mes relations.

en flux ou à télécharger


iLike flixster

Deux sites intéressants: iLike et flixster;. Construits autour du concept de réseau sociaux où le principe est de partager ses opinions, dans le domaine de la musique (iLike) et celui du film (flixster).

iLike est pourrait devenir une plateforme importante pour lancer des artistes — le site permet de télécharger les chansons (souvent gratuites).

Mais l’idée forte de ces réseaux est qu’ils améliorent le mécanisme de recommandation avec lequel nous sommes maintenant familiers (ex: les évaluations que l’on trouve sur des sites comme celui d’Amazon). Il est beaucoup plus facile d’identifier des profils de gens qui ont des goûts similaires aux nôtres et d’utiliser un profil ou une sous-communauté pour découvrir des artistes ou des films qui correspondent à ce que l’on aime.

Reste à voir si le principalReste à voir si le principal bénéfice est d’obtenir des recommandations pertinentes où des systèmes d’analyse de contenu
comme Pandora) font du bon boulot. Ou si l’objectif est de rencontrer des gens qui partagent nos goûts. bénéfice est d’obtenir des recommandations pertinentes où des systèmes d’analyse de contenu comme Pandora) font du bon boulot. Ou si l’objectif est de rencontrer des gens qui partagent nos goûts.


Vinton Cerf

Le collège Dickinson a honoré Vinton Cerf, "inventeur de l’Internet" (c’est à lui que l’on doit les protocoles TCP et IP qui ont révolutionné la structure des réseaux informatiques) en lui décernant le prix Joseph Priestly.

Vinton Cerf est aujourd’hui "Évangéliste en Chef de l’Internet" chez Google. Dans son allocution, Cerf aborde plusieurs thèmes (émergence de l’Asie, web mobile, architecture end-to-end) importants pour tous ceux qui s’intéressent à l’évolution de cette technologie. Il parle aussi de son travail récent sur la construction d’un réseau interplanétaire, capable de faire face aux délais de réponse qui sont beaucoup plus longs et imprévisibles que dans l’environnement terrien.

Cerf est génial. De par son attitude générale. Mais aussi pour les idées qu’il véhicule. Deux idées en particulier ont retenu mon attention.

1. Repenser la distribution de contenu: la distribution de vidéo change selon les technologies disponibles. Deux dimensions sont considérées — la connectivité et la capacité de stockage. Cerf fait remarquer que les distributeurs conventionnels sont rivés sur le streaming (i.e. la distribution en temps réel de matériel pré-enregistré) et la publicité conventionnelle (voir par exemple hulu). Il estime qu’une distribution en accéléré offre des possibilités plus intéressantes, comme l’inclusion de matériel additionnel qui peut être consulté à demande par l’utilisateur.

2. La pertinence des avatars: En réponse à une question sur Second Life, Cerf répond que les environnement synthétiques (il dit virtuel) pourraient agir sur le monde réel, par le biais de machines. Puis il spécule sur la possibilité de communiquer dans un environnement synthétique 3D en portant un casque (goggles). Et pose une question intéressante — si vous et moi communiquions en conférence 3D, est-ce que nos images devraient porter un casque? Ou devrait-on utiliser des avatars (représentations) qui ne portent pas le casque de visualisation?

en flux audio, à télécharger, flux vidéo


Kiva – Idée géniale

Kiva.org est un site qui met en relation prêteurs et emprunteurs de micro-entreprises. Sur le site on trouve une grande variété de minuscules projets qui vont de l’achat d’équipement de pêche à la construction d’une pièce dans la maison en passant par l’achat de marchandises pour ouvrir une épicerie. Les montants requis sont minimes par nos standards. Significatifs pour ceux qui ont besoin de ce micro-crédit.

Mieux. Si un emprunteur potentiel a besoin de $500. 20 prêteurs peuvent cotiser chacun $25.

Meux encore. 100% des fonds qui sont prêtés vont dans les mains de l’emprunteur. On propose une contribution additionnelle pour aider au financement de Kiva.

Et toujours mieux. Kiva s’appuie sur des organismes locaux qui traitent les demandes. Des statistiques de risque sont disponibles sur chacun. (pratiquement aucune délinquance).

Et vachement bien fait. J’ai prêté $25 en quelques clics. Paiement Paypal. Me semble nettement mieux comme geste que d’acheter équitable ou de cotiser l’oeuvre caritative ABC. Il y a un projet. Un nom. Un suivi.

Et franchement impressionnant. Leur approche est tout ce qu’il y a de viral/social/2.0/appelons-ça-comme-on-le-veut-avec-le-mot-du-jour. Voir par exemple le bandeau qui apparait sur le côté de mon blog.

Primé ici et là. Tas d’appuis. Vraiment excellent comme idée.

Aux étudiants du cours de markleting responsable: Kiva est un exemple parfait de marketing social, dont le sens premier est celui d’une place de marché où les acteurs sociaux se prennent en main. Pas de leçons de morale. Des résultats.

Aux étudiants du cours entrepriseDigitale: Kiva est un excellent exemple de la profondeur des impacts qui se font sentir de plus en plus à tous les niveaux de la société. Kiva est un autre exemple de UGC (User Generated Content). Et tout comme youTube transforme les industries de la télé et de la publicité à une vitesse hallucinante, Kiva pourrait transformer l’industrie caritative. Dans une entrevue à l’emission Search Engine, la relationniste de Kiva faisait allusion au fait que leur projet a des points communs avec les réseaux sociaux à la FaceBook.


Second life et la question d’identité

Autre podcast intéressant de la CBC (Ideas). On y parle des mondes "virtuels" et de l’impact que ces activités ont sur l’identité des gens.

À retenir: la notion "d’immigrant digital". L’idée est que pour des gens comme moi, le monde digital est nouveau et j’y suis comme un immigrant, en phase d’acculturation. Pour les plus jeunes, qui y sont nés, il n’y a pas cet écart. Un exemple — une très grande proportion de mes étudiants ont une page dans facebook (mySpace ou ailleurs). Pas moi. Et je n’en ai pas envie. Et j’ai souvent l’impression qu’il s’agit d’une forme d’exhibitionisme. Alors que pour les natifs digitaux, cette modalité est naturelle.

Idée reliée — il est normal pour les natifs de façonner plusieurs identités.

Je profite de l’occasion pour rappeler qu’il est préférable de référer à Second Life (etc.) comme à des mondes synthétiques (i.e. pas naturels) plutôt qu’à des mondes virtuels (i.e. qui n’existent que dans l’ordinateur). cf Castronova en notant qu’il utilisait virtuel avant de lancer le terme plus approprié de "synthétique". L’idée est importante. Un gilet synthétique tient bien au chaud, souvent mieux qu’un gilet de laine. Un gilet virtuel ne sert à rien hors du monde virtuel. Si on pense à Second Life (facebook, youTube et autres communautés synthétiques) en termes de virtuel, on comment une grossière erreur — Cette réalité synthétique a définitivement un impact sur le monde naturel

en flux ou à télécharger


L’impossible est possible — et le pouvoir des blogs

Cet après-midi, problème avec le beta de présentation de Google. De fil en aiguille je suis tombé sur cette présentation (un blog parle de google presentation, dit que l’application n’est probablement pas à la hauteur et pointe sur un classique de Kawasaki — la règle du 10-20-30, lequel pointe sur un blog spécialisé en présentations, lequel pointe sur cette incroyable présentation de Hans Rosling)

Il faut écouter la présentation. Il y a ce logiciel fantastique qui permet de voir la réalité avec des yeux frais. Il y a l’argument de base qui parle de développement économique et du fait que ce qui semble a priori peu probable est en fait relativement plausible. Et il y a la finale, invraisemblable.

À voir ABSOLUMENT.

Et je note en passant que toute l’information est relayée par des blogs. Requête lancée sur un moteur de recherche, matériel offert par un site spécialisé. Mais entièrement relayé par des blogs.


OLPC – stratégie intéressante

OLPC – One Laptop Per Child — lance son programme 2 pour 1. L’idée est que ceux qui achèteront cet ordinateur portable vont financer le don d’un autre qui sera remis à un enfant défavorisé.

Lohr écrit dans le NYT que l’instigateur du projet, Nicolas Negroponte, était déçu du peu d’enthousiasme des leaders des pays en voie de développement, qui tardent à commander ces ordinateurs. Negroponte s’est tourné vers le grand public des pays développés. Du 12 au 26 novembre les commandes seront prises pour des appareils qui seront livrés à temps pour Noël.

L’article soulève des questions intéressantes — entre autres: l’appareil qui se vend pour moins de $200, est destiné à des enfants de milieux défavorisés. On ne sait pas comment ces machines seront perçues dans les pays développés et certains craignent un effet de déception qui pourrait avoir un impact négatif sur le projet.

À lire ici