Le problème avec les lois

Dans mon article sur le concept de marketing responsable, j’attaque l’idée que les lois sont un minimum "éthique" qu’une organisation responsable se doit de rencontrer. L’argument tient essentiellement au fait qu’une loi est un énoncé de principe adopté par une législature, qui peut ou peut ne pas refléter l’opinion de la population, qui peut ou peut ne pas être attaquée par des "gens raisonnables".

Arguments intéressants dans ce podcast d’une conférence d’Allan Hutchinson, qui jette un regard critique sur la Charte des Droits et Libertés. En bref:

1) La Charte a mis fin aux débats politiques portant sur les droits et libertés
2) La Charte se préoccupe de droits et libertés qui préoccupent la classe moyenne
3) Les tribunaux ont ouvert une brèche dans l’équilibre des droits en reconnaissant que les personnes morales (compagnies) ont des droits couverts par la charte (ex: droit d’expression) sans considérer que ces personnes ont des ressources qui les avantagent dans leurs capacités d’exercer ces droits.

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One Comment on “Le problème avec les lois”

  1. Daniel dit :

    Les cinq idées présentées dans l’article sont intéressantes. Au niveau du marketing sociétal, j’entérine le fait que les gens ne se préoccupent pas des dilemmes d’intérêts/de désirs mais que les gens se préoccupent de l’émergence des changements au niveau du contrat social (égalité/liberté entre les citoyens, volonté du peuple, etc.) Dans un des cours précédents que j’ai fait au MBA, un professeur avait invité trois présidents d’entreprises à venir évaluer les présentations de modèles d’affaires des étudiants. J’ai été déçu de voir que l’emphase de ces trois hauts dirigeants était principalement sur la « slide » sur les états financiers alors que les autres composantes (par ex, les ressources humaines) étaient la plupart du temps laissées de côté; ce n’était pas important car du monde qui veut travailler, il y en a partout comme un de ces présidents m’avait dit durant la pause et qui se vantait carrément d’avoir mis à la porte tous les 45 employés de l’administration précédente. Je suis dans le privé et mon expérience actuellement m’incite à dire qu’effectivement, quand le patron veut que les « marketeurs » apportent des commandes, de l’eau au moulin, la pression est forte et ce n’est pas tout le monde qui se préoccupe des dilemmes éthiques ou autres dans ces circonstances car beaucoup veulent garder leur emploi. Quand on touche le quotidien de quelqu’un, les réactions sont souvent intéressantes à observer même si elles ne sont pas toujours belles à voir.
    Que ce soit pour se donner bonne conscience ou pour la nécessité de parer à un besoin, l’adoption de la Charte sur les droits et libertés suscite beaucoup de questions. Je ne suis pas prêt à dire que La Charte se préoccupe davantage des préoccupations de la classe moyenne en particulier parce que lorsqu’on parle de « classe moyenne » ou parle d’un groupe, d’une collectivité alors que je crois plutôt que la Charte dans sa forme actuelle vise plus à protéger les droits individuels en général. Les droits individuels priment sur les droits collectifs actuellement selon moi. Est-ce bon, est-ce mal? Ceci est un autre débat. À ce que je sache, les entreprises ont toujours le droit de « monitorer » les activités de leurs employés qui utilisent l’Internet au bureau. Dans ces contextes, je suis donc aussi d’avis qu’il y a déséquilibre des droits (individuel versus collectif, etc.)
    Beaucoup de gens ont critiqué Georges Bush et Paul Martin mais on les a réélus quand même. Le côté raisonnable des gens est souvent questionnable et, qu’on le veuille ou non, nous sommes dépendants du jugement et de l’influence des gens en position d’autorité. L’idée que les lois sont un minimum « éthique » qu’une organisation responsable se doit de rencontrer dans ces circonstances, est questionnable car les lois ne sont pas nécessairement « éthique » pour tout le monde.


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