Don’t we ever learn anything?

I've been quite busy traveling, crunching numbers and writing. I am late in finishing a post on what eats my days, of late, visibility indicators. Probably another 2 weeks before I can find the time. So let me apologize for venting some frustration. On oil prices. And on the procession of grave looking analysts sharing their projections on how low the barrel will go.

Am I the only one cringing whenever a commentator shakes his head in disbelief over the falling price of oil? Has anyone noticed that prices are falling to the level at which they were 2-3 years ago? Has anyone wondered how emerging economies could sustain the recent prices at which oil was traded?

I am not saying that I understand or can forecast better than anybody else. But I am profoundly irritated by those who do (say that they know).

So, for my education, I searched for historical data. Thanks to the Energy information administration, here it is, all the way back to 1859. This is not a typo. More than a century of prices. And here is how it looks like:

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Series like that are never easy to understand, because exponential growth obliterates older data points. Better to take the logs. In case you have no idea what a logarithm is, let's just say that it removes the main curvature in a series. Easier if you look at the chart below (starting in 1900):

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Same data as the first chart, except that this time, this is expressed as the power of 10 (well, the log base ten actually). So when you read 1, it means a barrel at $10. When you read zero, it means a price of $1. When you read 2, a price of $100. Well, you probably get the idea.

Magically, the chart starts to be intelligible. It is more or less a straight line, moving around in irregular cycles.

So?

Well. For one, when the price hit 147, (2.16 on a log(10)), that was newsworthy. A value of 2.17 is off the chart, especially if one notices that 2007 had not jumped much higher than 2006.

Two, it "looks as if" when prices fall significantly, they take a long while before climbing back to the previous level.

But then, obviously, all depends on your understanding of the data. I read tonight than some major broker had forecast a rebound to $100 (2 on the log scale) within a year. That could make sense if you use only recent history (i.e. starting in year 1998 onwards) to extrapolate. You would say that 2007 was a slow year, 2008 a spike, and  that 2009 will return on the "trend line".

On the other hand, there were not that many years of free-falling oil prices during the past century. I see three bad years following the peak of 1920, and 1997. I also see two major peaks (1920 and 1982) after which the world economy has adapted.

So my personal inclination would be to bet on a rather long contraction. With repercussions everywhere.

But what worries me the most is to read predictions such as the one I mentioned above, out of the blue, and with this amazing quote : « We're in a global recession now, and you've got to be
close to the bottom[…]" reported by Bloomberg, as carried by CNBC, as made by Boone Pickens…

Last time I looked, the world economy was still growing. We might certainly be entering a phase of contraction of the global economy, but we are not there yet. Not at all.

For reference, the latest IMF forecast was a global growth of 2.2% in 2009. And it was made on November the 6th.

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Sphere’s blog search deprecated

Yesterday, AOL has pulled the plug on Sphere’s blog search engine. AOL had purchased Sphere in April 2008 (see here).

Sphere had launched in 2006 but quickly moved to expand its services by providing content consolidation. Their idea was to offer a widget that would display related posts and news. They phased out their blog search, which was still working — if you knew the url.

The strange thing is that now, if you go to the old Sphere search window, you end-up on AOL’s search portal where you can search the www, news, images and videos, several other specialized domains (i.e. music), but, paradoxically, not the blogs.

This could be a sign that the "blogosphere" is in some kind of trouble. There are so many splogs (fake blogs) that searching for blog-specific content doesn’t have much appeal.

Technorati is doing fairly well according to Alexa (see below), maybe because you can restrict your search to blogs with "some" authority, weeding out the splogs. Other blog search tools show much less volume, and a decline.

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Office 2008 — qui ne survivra pas?

Je viens tout juste d’installer, puis de désinstaller Microsoft Office 2008 pour Mac. Et je suis encore sous le choc : Office 2008 ne supporte pas VBA!!! (le langage de script utilisé dans les macros). 

J’aurais du savoir, rien de neuf. On trouve cet excellent article de décembre 2006 ici où le problème est identifié — tout comme une conséquence vraisemblable:  la fin d’Office pour Mac.

Ce qui est moins clair pour moi est où tout ça va mener. À court terme, probablement un recul important pour les Macs qui ne peuvent plus s’intégrer aux environnements d’entreprises. À moyen terme possiblement une opportunité pour une suite  logicielle alternative. À long terme… pas impossible que Microsoft ait creusé sa tombe. Si le critère inter-opérabilité domine, leur approche  de compabilité limitée va leur coûter cher.

Entretemps, j’ai installé powerpoint 2008 qui règle le problème de compatibilité inter-plateformes des images.


Les joies de la fin de session – mise à jour

Amusant ou préoccupant?

Près de 8000 réponses ont été enregistrées sur le site du cours de marketing de base le lundi 10 décembre, date limite de remise des questionnaires. 37 étudiants ont soumis leur première réponse le aprés le 9 décembre (veille de la date limite). Le dernier a soumis sa première réponse à 21:58 🙂

Amusant de voir comment certains étudiants gèrent leur apprentissage. Préoccupant parce que la raison d’être de ces questions n’est pas la génération de 10 points d’évaluation (trivial) mais un outil pour permettre à l’étudiant de s’auto-évaluer.

Ci-dessous, un graphe de la répartition des réponses soumises dans le temps. On y voit bien qu’à la veille de la date limite de remise, le niveau d’activité est 10 fois supérieur à la normale.

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ci-dessous la distribution du nombre (cumulatif) d’étudiants ayant soumis au moins une réponse, dans le temps. On y voit bien qu’un nombre non négligeable d’étudiants ont attendu la veille de la date butoir pour commencer à soumettre leurs réponses.

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Les francophones ont plus de droits!

Énorme buzz autour du dépôt anticipé d’un projet de loi sur le droit d’auteur, à Ottawa, sous peu. Je vais attendre avant de parler davantage de ces questions que le projet soit effectivement sur la table. Mais pour le moment, deux choses:

1) les droits personnels des canadiens ne sont pas clairs. En particulier, pas évident que vous puissiez faire une copie d’un CD sur votre ordinateur (ripper). Le fait que vous soyez propriétaire légal d’un original ne vous donne pas le droit d’en faire une copie de sécurité, ou d’en migrer le contenu sur une autre plateforme.

Je ne citerai pas la source parce que cet avocat (spécialiste reconnu) m’a communiqué l’information dans un mail personnel. Mais ce spécialiste affirme (crédiblement) que le droit d’auteur est statutaire. Ce qui veut dire que ce qui n’est pas explicitement dans le texte de loi (désuète) n’est pas autorisé.

Ce qui explique l’inquétude stridente qui est véhiculée sur Internet, parce que les autorités responsables n’ont pas fait savoir clairement qu’elles allaient identifier certains droits personnels (ex: copies de sécurité, "device shifting", édition à des fins personnelles). Ni que ces droits seraient garantis par l’obligation de ne pas verrouiller les contenus de telle sorte que ces droits soient possibles à exercer.

2) Les droits personnels des canadiens ne sont pas clairs pour l’industrie média. Ci-dessous deux avertissements repiqués d’un DVD distribué au Canada. Lisez attentivement le texte français, puis le texte de la version anglaise.

Vous verrez que dans le texte français, le distributeur reconnait le droit à la copie personnelle. Ce qui vous autorise à copier un DVD sur votre ordinateur par exemple. Le texte anglais ne reconnait pas ce droit.

Pourquoi? Probablement parce que la France a codifié le droit à la copie personnelle alors que ce droit est un privilège aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne.

Droitfranco

Droitanglo


Best sellers sur mobiles

Dans mon cours de marketing, j’ai référé un nombre incalculable de fois à l’industrie du… téléphone cellulaire (plus correctement, l’industtrie de l’Internet mobile). L’an dernier dans le cours de eMarketing nous avions observé que les plus jeunes utilisent plus leur téléphone portable plutôt que l’Internet. Hier mon fils, coincé à Québec par le mauvais temps, me dit que ce n’est pas si grave parce qu’il peut travailler avec son téléphone. Et aujourd’hui, cette nouvelle.

Un des best-sellers au Japon a été entièrement composé sur un téléphone. L’article présente de nombreuses autres informations sur l’industrie du livre, qui est boulversée par la téléphonie mobile (ex: on lit beaucoup sur ces appareils ; de nombreux livres ont d’abord été publiés en petites segments et lus sur des appareils mobiles).

Comme depuis plusieurs années, une question intéressante est de savoir si des couteaux de l’armée suisse mobiles (ces smart-phones qui prennent des photos, servent de messagers, d’interface www, de baladeurs multimédia permettant de lire des textes, des images, des films et de la musique) vont dominer, ou si on verra apparaitre de nombreux appareils spécialisés (ex: Kindle).

Pour le moment, je parie sur le multi-usage. Version ultra-mobile du laptop.

Link: In Japan, cellular storytelling is all the rage – Mobiles & Handhelds.

A new translation of Dostoevsky’s classic The Brothers Karamazov, released in July, has surprised its publisher by notching up more than 300,000 sales already – but it is Rin’s rather less challenging Moshimo Kimiga (If You …), a 142-page hardback book about a high-school romance, that has caused the bigger fuss. "I typed it all on my mobile phone," Rin explains matter-of-factly over the same device.


Globalisation — l’acte de contrition de Krugman

La semaine prochaine nous parlerons de globalisation dans le cours de marketing responsable. Il y a deux semaines je parlais de commerce international à nos étudiants du premier cycle.

Dans une école d’administration, l’argument est généralement en faveur de l’ouverture des marchés et s’appuie sur des considérations relativement aux avantages comparatifs. Mon exemple de toujours — il serait contre-productif de tenter de produire des bananes au Québec plutôt que de les importer.

Si on rigole, le principe est toutefois compris. Mais il est aussi trompeur. En réalité, il n’a jamais été question de favoriser la production domestique de bananes. Il est toutefois question de favoriser la production domestique de certaines denrées alimentaires (le lait par exemple) où l’avantage comparatif est moins évident. Et en fait, le débat porte aujourd’hui essentiellement sur l’industrie manufacturière et sur certains services.

Je ne veux pas revoir ici la théorie du commerce international ni laisser croire que je suis protectionniste. Simplement observer que le vent tourne.

Paul Krugman est un économiste de grand renom. On peut lire sur la page du London School of Business qui annonce sa conférence qu’il est l’un des économistes vivants les plus célèbres. Or il faut savoir que l’un de ses domaines de spécialisation est le commerce international, et qu’il était un ardent partisan de la libéralisation des économies.

Sa présentation est excellente (bien qu’il soit meilleur analyste qu’orateur) . On y apprendra qu’avant la première guerre mondiale (1914-1918) l’orthodoxie était plutôt que les politiques protectionnistes étaient préférables. Ce n’est qu’après les années ’50 que l’ouverture des marchés a été considérée comme plus désirable. Sans grande justification théorique en fait. Krugman dira que dans les deux cas, les facteurs de croissance des économies étaient probablement attribuables à d’autres choses.

Il illustre avec l’exemple de l’Inde où il concocte un estimé qui arrive à la conclusion que la libéralisation du commerce représente une addition de 4.5% à l’économie indienne — appréciable mais pas spectaculaire. Et ajoute que pour une économie développée, les effets de la globalisation sont négligeables (ces économies étant très compétitives, les gains réalisés par la substitution d’importations sont "relativement minimes").

Mais la révélation est que si la globalisation a un effet (ne serait-ce que modeste) sur la richesse collective, elle accentue considérablement les écarts de revenus entre riches et pauvres, particulièrement dans les pays industrialisés.

Et c’est là que le ton de Krugman devient significativement plus… "contrit". Les données montrent que le revenu médian des 20 dernières années a chuté. Si les revenus moyens augmentent toujours, c’est parce les ultra-riches augmentent leurs revenus de manière spectaculaire. Si vous écoutez l’extrait ci-dessous, vous entendrez Krugman dire que George Soros est relativement pauvre, son revenu étant sous la barre du $1 milliard par an (!). (Pour ceux qui sont intéressés — Robert Reich donne son opinion ici. Il fait remarquer qu’en plus du niveau… "indécent" de la rémunération des hedge-funds managers, ces revenus sont taxés comme du gain en capital, i.e. 15%)

Bref, l’argument de Krugman en faveur de la globalisation est plus modéré. Spéculations quant à la réapparition du protectionnisme. Il plaide en faveur de mécanismes qui tenteront de renverser la tendance à l’augmentation des écarts de revenus.

extrait essentiel: en flux ou à télécharger
intégrale: en flux ou à télécharger


Internet, www, et l’extraordinaire timbl

En parcourant mes fils, je tombe sur ce billet de timbl, qui parle de son petit déjeuner. http://dig.csail.mit.edu/breadcrumbs/blog/4

Je vous laisse deviner de qui il s’agit.

Vous remarquerez peut être que son billet précédent remontait à il y a un an.

Je suis très impressionné par l’intelligence de l’argument. Même si je suis en désaccord avec l’importance de FOAF. Oui – www ce sont les gens. Oui la portabilité est souvent recherchée. Mais la solution est sociale, me semble-t-il. Pas technique.


Publicité sociale

Le NYT décrit la stratégie publicitaire annoncée hier par Facebook. En bref, on facilitera le partage d’opinion sur des marques. Un peu plus complexe (et intelligent) en fait. L’exemple donné : vous laissez voter opinion sur un film. Votre photo accompagne votre commentaire. Le tout commandité par Blockbuster.

Le modèle est (évidemment) du marketing de permission. Permission requise du côté de celui qui veut partager. Permission requise des amis qui verront les opinions.

Bien exécuté, le concept est intéressant. Une version améliorée du bouche à oreille. L’idée de la photo va plaire à plusieurs (en effarer d’autres, mais qui ne sont pas sur Facebook de toute façon).

Et je peux facilement imaginer être intéressé par les choix de produits, du complexe (automobile) au banal (lessive), du fonctionnel (ligne aérienne) au ludique (destination vacance) de mes amis. sans avoir à leur demander.

Je ne sais pas si un réseau générique (i.e. Facebook) est plus approprié qu’un réseau spécifique (ex: iLike). Probablement un marché pour les deux.


Il y avait Skype — il y a maintenant les cartes d’itinérance

Je viens de me procurer la sim4travel, une carte qui permet de recevoir des appels GSM sans frais en Europe et en Afrique, et d’y faire des appels régionaux pour 0.50$ en Europe. Je reproduis ci-dessous une grille de tarification approximative, en $CDN.

Sim4travel_2 

L’inconvénient est que le système fonctionne en call-back, demande que l’appel soit composé en mode filaire (i.e. un appel commence par 00 + code pays + no) et m’affuble d’un numéro britannique. Mais l’économie demeure importante. (ci-dessous la grille tarifaire Fido).

Fido

sim4travel est un des nombreux services de call-back nouvellement introduits. MaxRoam est un autre fournisseur. La grille tarifaire est différente (tarifs généralement plus bas, mais qui s’appliquent en réception comme en émission d’appels). Mais il y a surtout la possibilité de choisir le pays du premier numéro (US, France, UK ou Irlande) et d’en ajouter d’autres (incluant le Canada) pour 2 euros par mois.